La plupart du temps, nous sommes engagés dans nos actions, possédés par nos sentiments, immergés dans nos réflexions. Quelquefois cependant, nous sommes attentifs à ce que nous faisons, éveillés à ce que nous ressentons et pensons.
On remarque alors que nous ne sommes pas une personne, la même personne, que nous sommes contradictions, que nous ne sommes pas la somme de nos comportements, de nos désirs, de nos volontés, que nous ne sommes jamais pleinement nous-mêmes, mais que nous nous prêtons à une multitude de rôles réducteurs.
On remarque aussi que plus nous rentrons en nous, plus nous étendons notre nature et notre champ de référence, comme si le prisme de la conscience, en creusant notre singularité, nous ouvrait à l’universalité, à la présence pure dont le veilleur quelque part en nous serait le dépositaire.